Par le Professeur André LISONGOMI BATIBONDA
Plusieurs raisons ont soutenu la création de cette institution. Un rêve matérialisé, un grand rêve porté par la province.
- ISAMM, une vocation, une mission, un objectif ;
- ISAMM, une communauté universitaire catholique.
Le sous-thème est scinder en trois sous points :
ISAMM, une histoire glorieuse à raconter et à construire
Au côté de la Révérende Sœur Anastasie, appelée affectueusement par tous Sr Anna, la première Directrice Générale, et de monsieur Alain MUYUK, premier Secrétaire Général Académique qui contribuait à recruter plusieurs enseignants venus de partout.
Par une messe d’ouverture, avec les jeunes venant de partout, du Congo et de Lubumbashi en particulier. Avec un enthousiasme du départ qui pouvait enfin de compte être perçu aux travers le regard des étudiants et de leur confiance offerte aux Sœurs Salésiennes de Don Bosco, qui a permis de poursuivre ce rêve aujourd’hui.
Les défis qui découlent
Comme toute œuvre traversée par la finitude dans son exécution, l’ISAMM a rencontré de très grandes difficultés et même des obstacles.
Les premières années furent difficiles et heurtées à des difficultés d’ordre infrastructurel, structurel et financier.
Du point de vue infrastructurel, il faut noter que nous faisons allusion aux voies d’accès à l’ISAMM, les routes étaient encore étroites à certaines endroits et délabrées, ISAMM était donc comme une oasis au milieu de nulle part, dans un quartier en pleine construction faisant le mélange de la campagne et de la vie urbaine. Ces difficultés routières ont donc poussé les étudiants de surnommer une des voies d’accès principales de ISAMM « chemin de croix ».
Cette difficulté avait été contournée par les autorités académiques de l’ISAMM en organisant un moyen de transport ayant comme point de départ le Cathédrale Saint Pierre et Paul.
Le problème infrastructurel concerne aussi la question des auditoires et des bureaux de services ; ISAMM partageait les auditoires avec les écoles primaire et maternelle du C.S Marie Auxiliatrice, ce qui rendait par moment difficile la programmation des cours et l’exécution efficace et efficiente des taches.
Du point de vue structurel, ISAMM a mis du temps à mettre sur pied une structure administrative conforme aux exigences académiques, cela a représenté un défi majeur, car on pouvait assister à une superposition des fonctions qui amenait à une confusion des rôles.
Du point de vue financier, ISAMM fonctionne sur base des fonds propre, grâce aux frais académique des étudiants. Les difficultés de payement des frais par les parents rendaient par moment difficile l’accomplissement des certains objectifs fixés.
C’est ici le lieu privilégié de rendre hommage à l’ONG POTICUS, d’avoir contribuer au financement du projet de construction des auditoires.
L’histoire glorieuse de l’ISAMM est aussi celle des générations des héros et héroïnes de l’ISAMM qui ont donné les meilleurs d’eux-mêmes, religieux(ses), laïc pour bâtir l’ISAMM d’aujourd’hui, avec la capacité de volontarisme et la joie d’être au service et contribuer à la formation des jeunes. Cette histoire est appelée à être construite, écrite et réécrite en vue d’une nouvelle réécriture dans la société.
Une sociologie et une philosophie du nom de l’ISAMM et son incidence sur la formation des jeunes
La prévision du nom est un acte créateur, car elle appelle réellement à l’existence. Notre institution s’appelle donc Institut Supérieur des Arts et Métiers Marie Auxiliatrice. Depuis longtemps l’humanité n’a cessé d’accorder une importance particulière au nom, lequel est considéré comme l’image de la personne qui fait partie intégrante de son être.
Le nom exprime la nature individuelle de l’être, qui n’est pas une simple étiquette de l’individu mais sa réalité.
L’attribution du nom de ISAMM n’est pas totémique, il est une inspiration religieuse, qui se traduit en la protection de Marie, elle qui a tout fait comme le disait Don Bosco.
Le nom de Marie traduit la joie, la disponibilité, l’humilité, la pureté, la capacité à donner le christ au monde. A travers ce nom chaque membre de l’ISAMM est appelé à dire le « me voici » de Marie.
La contribution de l’ISAMM dans le système éducatif congolais
En cette période de reconstruction d’un système éducatif congolais en quête de cohérence et d’originalité entre formation et employabilité, ISAMM est ainsi invité à être partenaire des entreprises.
Les fonctions auxquelles conduisent les études à l’ISAMM devraient être² remplie et exercé en terme d’employabilité grâce à la fondation des nouvelles filières, ISAMM offre maintenant une chance de produire des artistes de haut niveau moulés dans le savoir, le savoir-faire, et savoir être, des hommes et femmes de science, techniciens et artistes.
ISAMM aujourd’hui est devenu une institution intégrée, unifiant de temps ancien, une constellation des filières innovantes qui viennent renchérir et enrichir le système éducatif congolais.
Bilan et perspective d’avenir
Par Monsieur Gaëtan BUKASA
Il y a 10 ans, ISAMM a 10 ans. Créé en esprit en 2003, juridiquement en 2004, et ouvre ses portes aux premiers étudiants au cours de l’année académique 2013-2014.
10 ans de voyage, 10 ans de correspondance, 10 ans de dure labeur. ISAMM existait en esprit, il fallait des voyages Lubumbashi Kinshasa, des correspondances Kinshasa Lubumbashi.
En 2003, les Filles de Marie Auxiliatrice montent un conseil, une des leurs a eu l’idée de proposer la création d’un institut supérieur.
C’était pour elles un passage d’un institut secondaire à un institut supérieur, ayant pour mission d’offrir un enseignement de qualité, avec comme objectif d’encadrer la jeunesse en détresse financière, issu des familles démunies ayant le souci de poursuivre la formation professionnelle au niveau supérieur dans le domaine technique plus précisément en art et métiers. Et la population cible était les jeunes du Congo et de Lubumbashi en particulier.
Bilan
Le bilan permet une analyse qualitative et quantitative en vue de faire un contrôle.
- Filière organisée
2013-2014 : Technique d’habillement
- Modélisme
- Gestion hôtelière et protocolaire
2017-2018 la création du deuxième cycle ayant pour filière :
- Design textile
- Pédagogie appliquée aux techniques d’habillement
- Gestion hôtelière restauration et tourisme
2021-2022 deux autres filières s’ajoutent
- Architecture d’intérieure
- Technique d’esthétique
Effectif
2013-2014
Conseil d’administration : 0 M-0 F
- Comité de gestion :1 M-1 F
- Personnel académique :0-0
- Personnel scientifique : 6 M-29 F
- Personnel administratif : 1 M-2 F
- Etudiants 3 M-115 F
2021-2022
- Conseil d’administration : 3 M-5 F
- Comité de gestion :3 M-2 F
- Personnel académique :6 M-1 F
- Personnel scientifique : 60 M-35 F
- Personnel administratif : 17 M-18 F
- Etudiants 27 M-491 F
Finalistes :
- 2015-2016 : 81 finalistes
- 2021-2022 : 123 finalistes
Internant
- 2013-2014 : 22 filles
- 2021-2022 : 45 filles.
Les 10 ans d’utopie et de dure labeur, mais aussi les 10 ans d’accomplissement et de fierté au service de la jeunesse.
ISAMM et 150 ans de mission au service des jeunes
Par la Sœur Joséphine BELA
ISAMM revêt un caractère scientifique et spirituel, et fait partie de l’histoire de l’institut des Filles de Marie Auxiliatrice, qui a été fondé en 1872.
Parmi les sources d’inspirations de la création de l’institut, il y en a plusieurs et retenons deux : Celle de Don Bosco et de Marie Dominique Mazzarello.
La source d’inspiration de Saint Jean Bosco : Ordonné à 26 ans comme prêtre diocésain, Don Bosco avait l’apostolat de rendre visite aux malades, aux jeunes, aux prisonniers, et aux enfants de la rue. Il eut l’idée en pensant à l’Evangile de Saint Marc 6, 34, la compassion.
La source d’inspiration de Sainte Marie Dominique Mazzarello, encore jeune, travaillant au champs avec son père. A 23 ans, comme Don Bosco elle aussi avait la compassion, allant rendre visite aux malades.
Contaminée par l’épidémie de tiffus, n’ayant plus de force d’aller travailler au champs, elle se met à la couture avec les jeunes filles et sa cousine Pétronie Mazzarello.
Après des années, Don Bosco était à Turin, il apprit la nouvelle et va à la renontres de ces jeunes à Mornese. La rencontre de Don Bosco avec Marie Dominique Mazzarello change sa vie et prend la décision de devenir religieuse, et fonde la première institution des Filles de Marie Auxiliatrice en 1872 fondé par Saint Jean Bosco.
Tous ayant une même mission éducative, qui est celle de réveiller l’amour de Dieu eux jeunes à la manière du Christ Bon Pasteur, d’où le charisme des salésiens qui est « l’éducation des jeunes » à la manière du christ bon pasteur.
Pour concrétiser cette mission, à Turin Don Bosco crée un Oratoire en 1844, que nous comparons aujourd’hui à la cité de jeune.
De la même manière à Mornese, Marie Dominique Mazzarello s’occupait des jeunes filles, elle commence avec la couture, l’alphabétisation et la catéchèse.
Au départ, Don Bosco et Marie Dominique voulaient apprendre les métiers aux jeunes, pour être autonomes. Plus tard, ils décidèrent de rendre la formation formelle, ils ouvrent des écoles professionnelles. Et aujourd’hui la mission continue en ouvrant les universités, parce que le monde évolue. La finalité de leur formation est de faire des bons chrétiens et honnêtes citoyens.
Cette finalité se concrétise à ISAMM par le système préventif qui est une pédagogie soutenue par trois pilier qui sont :
- La raison qui nous demande de réfléchir
- La religion qui nous explique comment regarder la vie en nous inspirant de Jésus
- L’amour qui nous demande de nous aimer et nous accepter tels que nous sommes.
Parce que ISAMM s’inscrit dans le réseau de 150 ans des instituts des Filles de Marie Auxiliatrice, pour nous faire comprendre que l’on fait partie de l’histoire de Don Bosco et de Marie Dominique Mazzarello.
Pour Don Bosco :
« Eduquer c’est tout d’abord croire en la jeunesse »
« Eduquer c’est aussi espérer »
« Eduquer c’est aimer les jeunes tels qu’ils sont ».